Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) dénoncent une nouvelle fois la déconnexion totale dont a fait preuve le Gouvernement, à l’occasion des assises des finances publiques
Sur la méthode d’abord : par son attitude arrogante, le Gouvernement a réussi à s’attirer les récriminations de l’ensemble des associations représentatives des collectivités locales. Comment un gouvernement incapable de gérer convenablement les finances publiques de l’État peut-il se permettre de critiquer la gestion des collectivités locales dont chacun sait qu’elle est saine, encadrée par la loi et porteuse d’investissements fondamentaux pour le développement de nos territoires ? Une nouvelle fois, le Gouvernement demande à d’autres ce qu’il n’est pas capable de faire lui-même. La récente annonce relative à la hausse (modérée) du traitement des fonctionnaires a une nouvelle fois été faite sans concertation avec les collectivités territoriales et sans aucun plan de financement.
Sur le fond ensuite : le Gouvernement annonce 10 milliards d’euros d’économies à réaliser en quelques années. L’ensemble des économistes préconisent l’inverse pour dynamiser notre économie, renforcer le lien social et engager la transition environnementale. De plus, il n’est aujourd’hui plus possible de mettre en œuvre des économies de bout de chandelles sur des ministères qui voient chaque année leurs marges budgétaires rognées. Le groupe SER ne peut que se satisfaire de certaines annonces visant à remettre en cause des niches fiscales dites brunes, ou d’ajustement de certaines taxations, mais cela ne suffira pas à atteindre les objectifs affichés.
Annoncer une nouvelle fois des réductions d’aides sociales, en particulier les nouvelles menaces sur les aides au logement, et la remise en cause de la couverture médicale de nos concitoyens est irresponsable quand on connait le niveau du renoncement aux soins des Français les plus modestes. Nous dénonçons notamment la remise en cause du remboursement des arrêts maladie, dans un contexte où la souffrance au travail devrait être un enjeu de politique publique majeure.
Depuis plusieurs années, le groupe SER porte une alternative viable, crédible et forte en la matière : l’ajustement du niveau de taxation des plus riches et des grandes entreprises permettrait de répondre aux besoins de financement de notre pays. Les sénatrices et sénateurs du groupe SER regrettent que, pour des raisons purement idéologiques et contre toute logique, le Gouvernement s’y refuse toujours et encore.