Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) se sont opposés au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024. Le gouvernement fait le choix d’une Sécurité sociale durablement en déficit et s’enfonce dans le dogme de la réduction de la dépense plutôt que de l’augmentation des recettes.
Après un débat tronqué à l’Assemblée nationale par le déclenchement du 49-3, le groupe SER a démontré que le gouvernement ne veut pas rétablir les comptes sociaux.
Quand les dépenses de santé progressent plus vite que la richesse nationale, il faut prendre des décisions fortes. Pour l’hôpital qui ne peut plus faire face à l’inflation. Pour le secteur de ville où se creusent les inégalités territoriales. Pour le secteur de l’autonomie qui voit des établissements en grande difficulté financière.
Le gouvernement et la droite sénatoriale refusent toute forme de recettes relatives à la réduction des exonérations, aux prélèvements sur le capital et sur les revenus des actionnaires. À leur sens, les recettes se trouvent du côté des ménages par l’augmentation des franchises médicales et les baisses de remboursement. Les ménages les plus fragiles ne peuvent pas faire les frais d’une mauvaise gestion de la Sécurité sociale par le gouvernement.
Alors que les indicateurs de santé se dégradent, que l’espérance de vie baisse et que la mortalité infantile progresse, malgré quelques mesures bienvenues – notamment la généralisation de la vaccination contre le HPV en collège – le groupe SER demande un vrai virage de la prévention.
La Sécurité sociale fonde notre système de solidarité. Son déficit n’est pas une fatalité. Toutes les propositions du groupe SER pour développer des recettes ont été rejetées. Il semble que ce sujet soit tabou pour le Gouvernement comme pour la majorité sénatoriale, qui préfèrent pénaliser des ménages déjà fragilisés par l’inflation.