Eaux de Nestlé : nous demandons une commission d’enquête

Après la tromperie commerciale, le scandale sanitaire.

Le 30 janvier dernier, la cellule investigation de Radio France et du journal Le Monde révélait que, selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), 30 % des marques françaises avaient recours à des traitements non conformes pour continuer à vendre de l’eau initialement impropre à la consommation.

Aujourd’hui, nous apprenons par ces mêmes médias que, d’après une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) la « qualité sanitaire » des eaux du groupe Nestlé n’est pas garantie. Dans une note qui aurait été remise au Gouvernement en octobre dernier, l’ANSES recommanderait même « un plan de surveillance renforcée » et une vigilance accrue sur le « risque sanitaire virologique » de ces eaux minérales.

Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) demandent la publication la note de l’ANSES et la création d’une commission d’enquête chargée de :

  • faire la lumière sur la responsabilité du Gouvernement et les défaillances administratives
  • évaluer les risques sanitaires engendrés par les pratiques des industriels
  • proposer des mesures pour mieux contrôler ces pratiques

Une fois de plus, le Gouvernement a fait le choix du silence plutôt que de la transparence. Une fois de plus, il a tenu secrètes de graves révélations sur un enjeu majeur de santé publique. Cette opacité doit cesser. Le Parlement doit pouvoir se saisir de ce sujet et garantir un meilleur contrôle de la qualité sanitaire des eaux minérales commercialisées en France. Cette transparence est indispensable pour assurer la confiance des Français dans ce secteur.

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