Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) se sont opposés au projet de loi pour le plein emploi. Ils dénoncent l’acte III de la casse sociale organisée par un Gouvernement qui stigmatise toujours plus les demandeurs d’emploi les plus précaires.
Après la réforme de l’Assurance chômage, après la réforme des retraites, le Gouvernement s’attaque au Revenu de solidarité active (RSA). Sous des dessous cosmétiques, le « plein emploi » du Gouvernement est une réforme adéquationniste.
Pour le Gouvernement, le monde se divise en deux catégories : ceux qui cherchent un emploi et ceux qui en offrent. Il suffirait de les faire se rencontrer.
Cependant, les bénéficiaires du RSA sont souvent éloignés de l’emploi depuis longtemps. Les membres du groupe SER pensent que la multiplication des sanctions à l’encontre les allocataires augmentera la précarité soit par l’augmentation du non-recours, soit par la multiplication des emplois précaires. Main dans la main avec le Gouvernement, la droite sénatoriale a durci le texte en prévoyant une durée d’activité hebdomadaire minimale de 15h pour bénéficier du RSA.
À l’inverse, le groupe SER défend une vision émancipatrice du travail lorsqu’il s’exerce dans des conditions décentes et pour un salaire décent.
Par ailleurs, les sénatrices et sénateurs SER dénoncent un texte recentralisateur car les départements et les régions perdent leurs compétences exclusives de formation professionnelle et d’aide au retour à l’emploi. Ils ont, par ailleurs, défendu le rôle central des missions locales dans l’accompagnement des jeunes.
Farouches défenseurs des droits sociaux et du service public de l’emploi, les sénatrices et sénateurs SER ont voté contre ce texte qui ne répond à aucun de ces critères et qui réduit la région au rôle d’opérateur de l’État après 40 ans de décentralisation.