Prévention et lutte contre les incendies : Le Sénat vote une proposition de loi bienvenue et attend désormais de l’État d’être à la hauteur des enjeux

Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) ont voté en faveur de la proposition de loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie. Si ce texte propose des mesures bienvenues, particulièrement en matière de prévention des risques, l’État devra l’accompagner de moyens financiers et humains pour insuffler une véritable culture du risque incendie en France.

Avec plus de 70 000 hectares brûlés (6 fois plus que la moyenne de ces 10 dernières années), les incendies de l’été 2022 ont durablement affecté nombre de nos territoires. Compte tenu du réchauffement climatique, l’intensification et l’extension du risque incendie sont déjà une réalité et ne devraient cesser de s’accentuer dans les décennies à venir.

Cette proposition de loi propose plusieurs mesures pour mieux appréhender ce risque. Elle vise notamment à intégrer la prévention et la lutte contre les incendies dans les différents plans, schémas ou documents de gestion forestière, ainsi que les différentes missions des opérateurs de l’État dans ce domaine. Elle se fixe également pour objectif d’impliquer les propriétaires privés et le monde agricole dans la prévention du risque.

Les sénatrices et sénateurs du groupe SER sont favorables à ces mesures de bon sens qui entendent tirer les leçons des drames passés et mieux se prémunir face aux risques à venir. Ils ont été particulièrement actifs lors des débats en défendant et faisant adopter de nombreux amendements visant à rehausser les ambitions de ce texte, en particulier dans le sens d’une meilleure reconnaissance des acteurs locaux, notamment par les maires, les communes forestières et les ASA-DFCI. Dans ce texte principalement axé sur la prévention, ils ont rappelé l’urgente nécessité de s’atteler à la lutte contre le risque incendie.

Ils alertent néanmoins sur la nécessité d’accompagner cette future loi de moyens financiers et humains à la hauteur de l’enjeu. L’État devra prendre toute sa part dans la prévention et la lutte contre ce fléau. Il ne pourra laisser peser la responsabilité de ce combat sur les particuliers, les collectivités territoriales ou ses opérateurs.

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