Alors que certaines entreprises enregistrent des profits record, les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) veulent défendre une industrie française souveraine et puissante mais juste avec les salariés.
Ils dénoncent les contradictions de la droite sénatoriale qui a rejeté le texte de Thierry Cozic visant à interdire les licenciements économiques pour les entreprises profitables de plus de 250 salariés.
Un texte tristement d’actualité…
AcelorMittal, Michelin, Auchan… depuis le début de l’année, les annonces de fermetures de sites et de licenciements économiques se multiplient. Pourtant, ces entreprises sont profitables et bénéficient d’aides publiques.
Le texte défendu par le groupe SER vise à réparer une grande injustice : arrêter de laisser les actionnaires s’enrichir pendant que les salariés s’enfoncent dans la précarité.
C’est précisément ce que cette proposition de loi entend changer : renforcer les garde-fous contre les abus liés au licenciement économique, protéger les salariés et leurs emplois, mais aussi défendre l’intérêt général face à des stratégies purement financières et court-termistes. Car les cadeaux fiscaux des gouvernements depuis 2017 n’ont permis aucun ruissellement et les écarts de richesse se creusent dans notre pays.
… qui porte des mesures de bons sens.
Sans revenir à l’autorisation administrative du licenciement économique, le texte du groupe SER comporte deux articles efficaces qui visent à protéger les employés :
- interdire d’avoir recours au licenciement économique si l’entreprise de plus de 250 salariés a distribué des dividendes ; fait un bénéfice (résultat net ou résultat d’exploitation positif) ; bénéficié de certains avantages fiscaux ;
- créer des sanctions en cas de recours abusif au licenciement économique notamment perdre le droit à certaines aides publiques et devoir rembourser les aides publiques déjà perçues.
Une droite sénatoriale au service des plus riches
Les débats en séance publique ont prouvé, si besoin était, l’incapacité de la majorité sénatoriale à défendre les entreprises ET leurs salariés. Elle reste figée sur son dogme du moins d’impôts au profit des plus aisés et refuse de s’intéresser au sort de nos concitoyens victimes de ces licenciements et à la souveraineté industrielle de la France.
Mise face à ses contradictions, elle a ainsi rejeté le texte.
Le groupe SER s’engage pour une France industrielle forte où les salariés ne sont pas des variables d’ajustement pour les bénéfices des actionnaires et des dirigeants. La droite sénatoriale ne peut pas prétendre défendre l’entreprise et l’état de droit si elle se range du côté des profiteurs d’argent public.