A l’occasion de la publication d’un rapport sénatorial sur la périnatalité, les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) alertent sur la situation alarmante des services de soins dans ce secteur et appellent à des mesures d’urgence pour garantir à toutes les femmes et à tous les enfants un accès de proximité à des soins sécurisés et de qualité.
La situation actuelle de la santé périnatale en France est préoccupante. Notre pays se place au 22e rang en Europe en termes de mortalité infantile et maternelle.
Une situation d’autant plus inquiétante que l’accès à des soins de qualité et de proximité est, légitimement, une préoccupation majeure pour les femmes et les familles de nos territoires.
Le rapport du Sénat sur l’avenir de la santé périnatale et l’organisation territoriale met en lumière deux enjeux essentiels : l’état de l’offre de soins en santé périnatale et l’organisation territoriale. Il souligne l’importance cruciale de la proximité des soins, un critère jugé prioritaire par 54 % des femmes interrogées lors d’une enquête réalisée par l’institut CSA. Il met également en lumière les difficultés du secteur, les risques liés aux accouchements dans des maternités de type 1 nécessitant une vigilance renforcée.
Le groupe SER n’a pas voté en faveur de ce rapport car, s’il comporte de bonnes analyses ou pistes de travail, il contient une proposition que nous combattons fermement : la fermeture de certains plateaux techniques.
Parmi les bonnes mesures urgentes préconisées par ce rapport figurent la création d’un registre national des naissances et de la mortalité néonatale, ainsi que la redéfinition des missions des services publics. Le renforcement des dispositifs tels que le Prado maternité, ainsi que la revalorisation du rôle des PMI et des sages-femmes et des infirmiers puériculteurs, sont également des axes essentiels.
Par ailleurs, le groupe SER considère comme une priorité absolue la mise en œuvre rapide de mesures pour éviter la fermeture des maternités de niveau 1. Cela passe par la garantie d’effectifs suffisants de professionnels de santé, la formation accrue de praticiens, l’amélioration de l’attractivité des métiers, notamment à l’hôpital, et le renforcement de la formation initiale des infirmiers dans le domaine périnatal.
Néanmoins, les sénatrices et sénateurs du groupe SER s’opposent avec force à la réduction des plateaux techniques d’accouchement. La France a déjà subi une réduction drastique du nombre de maternités de type 1, et toute nouvelle diminution priverait certains territoires de services essentiels. Ils appellent donc à des mesures concrètes pour renforcer l’attractivité des métiers de la santé et améliorer la répartition des professionnels sur tout le territoire.
Le groupe SER plaide pour un plan d’urgence en faveur de la santé des femmes et des enfants, avec une attention particulière portée à la prévention des risques environnementaux et sociaux qui aggravent les problématiques en matière de santé périnatale.
La situation actuelle est intolérable, et il est urgent d’agir pour garantir à toutes les femmes et à tous les enfants un accès à des soins sécurisés et de qualité. Le groupe SER continuera à se mobiliser pour que ces enjeux soient placés au cœur des débats publics.