Renouvellement de l’autorisation du glyphosate, la France laisse faire.

L’annonce du renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour dix ans, faute d’accord entre les pays membres va à l’encontre du principe de précaution. Alors que la France pouvait faire basculer le vote, elle a de nouveau décidé de s’abstenir. Les « garde-fous » annoncés par l’exécutif européen ne sont pas satisfaisants au regard des risques pour les personnes et l’environnement.

Classé comme « cancérigène probable », les études scientifiques ne manquent pas pour démontrer les nombreux risques liés à cette substance active sur la santé humaine et l’environnement : le CIRC, l’INRAE, l’INSERM ou encore l’Agence européenne des produits chimiques ont produit des études dans ce sens.

Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) regrette vivement que les États membres n’aient pas ouvert les yeux sur le danger que représente le glyphosate et banni son utilisation.

L’abstention de la France symbolise la démission du président de la République qui s’était engagé, en 2017, à sortir du glyphosate au plus tard début 2021. Cette promesse n’aura jamais été tenue et la majorité présidentielle fuit ses responsabilités en se cachant derrière l’Europe.

Le groupe SER comprend les inquiétudes des agriculteurs mais demande au Gouvernement de mettre en œuvre un plan d’accompagnement et de soutien de la filière qui doit s’adapter au changement écologique.

Date claire de sortie du glyphosate, investissements dans la recherche et l’innovation, soutien accru à l’agroécologie… sont les bases d’une transition douce, acceptée par tous et nécessaire.

Les sénatrices et sénateurs SER appellent à la mise en place d’un véritable projet de société agricole, pour répondre aux attentes de nos concitoyens, faire face aux conséquences du réchauffement climatique et accompagner les agriculteurs.

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