Simplifier la vie des agriculteurs, oui ! Mettre en péril leur santé, celle des consommateurs et l’environnement, non !

Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) se sont fermement opposés à la proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur. Loin de répondre aux besoins réels des paysans, ce texte démagogique, défendu par la droite et soutenu par le gouvernement, renie nos engagements environnementaux et menace la santé humaine, en particulier celle des agriculteurs eux-mêmes.

Oui, le malaise agricole est profond. Notre agriculture traverse une crise structurelle. Nombre d’agriculteurs ne parviennent pas à vivre de leur travail et la mondialisation déloyale met à mal plusieurs de nos filières.

Ni l’assouplissement des règles liées à l’usage des pesticides, ni la remise en cause des autorités environnementales, ni la normalisation des mégabassines, ni la réautorisation des néonicotinoïdes ne sauront répondre à ce malaise.

Pour remédier à la crise de notre agriculture, il existe d’autres chemins que la régression environnementale et sanitaire. Si les agriculteurs souhaitent que les procédures administratives soient allégées, ils demandent avant tout à pouvoir vivre de leur travail, avec un revenu agricole digne – un enjeu totalement ignoré par cette proposition de loi. Ils attendent des prix rémunérateurs, avec un encadrement des marges dans les chaînes de valeurs, et une lutte renforcée contre abus de certains intermédiaires.

Alors que l’utilisation en masse des pesticides a conduit une génération entière de paysans à développer des maladies et à une contamination durable des sols, le groupe SER dénonce cette proposition de loi rétrograde, qui constitue un véritable contresens historique, en rupture totale avec les enjeux de transition écologique. Plutôt que de favoriser l’agriculture chimique, les sénatrices et sénateurs du groupe SER continueront de défendre une  agroécologie raisonnée qui permette notre souveraineté alimentaire. Ils dénoncent par ailleurs la méthode du gouvernement qui a déposé au dernier moment 18 amendements, procédant parfois à des réformes de fond qui auraient mérité débats et concertations. Notre agriculture mérite mieux que des coups de menton démagogiques.

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