Lors des questions d’actualité au Gouvernement, le président du groupe SER, Patrick Kanner, est revenu sur la situation en Israël et a enjoint le Gouvernement à engager des mesures fortes pour empêcher l’escalade et relancer le processus de paix.
« Monsieur le Président, Madame la Première Ministre,
Merci au Président Larcher pour ces mots de solidarité. Nous avons le cœur brisé pour les victimes et leurs familles et une pensée particulière pour nos compatriotes qui ont perdu la vie ou qui ont été pris en otage.
Nous n’avons plus de mots et pourtant tout est dit dans l’article 15 de la charte du Hamas. Je cite : « face à l’usurpation de la Palestine par les juifs, il faut brandir l’étendard du Djihad ». Les scènes insoutenables dans les kibboutzims de Kfar aza et de Be’ery résonneront à jamais dans la mémoire du peuple israélien comme pour nous les morts de Charlie, de l’hypercacher, du bataclan ou de la promenade des anglais.
Rafles, pogroms, Shoah par balles, décapitations au couteau de femmes et d’enfants relèvent sans nul doute d’une volonté génocidaire.
Alors oui, comme Daesh, le Hezbollah, le Djihad islamique ou Boko Haram, le Hamas est bien une organisation terroriste, une filiale de la mort. Ne pas clairement le reconnaitre sous couvert d’explications vaseuses relève de l’indignité.
Alors oui, comme n’importe quel autre état de droit, Israël a le droit de se défendre. Il doit le faire dans le respect des conventions internationales.
Alors oui, le Hamas sème la terreur et le Hamas a horreur de nos valeurs : démocratie, liberté d’expression, laïcité, droits des femmes à disposer d’elles-mêmes. Ce prosélytisme de l’obscurantisme qui touche, de manière protéiforme, toute la planète doit être dénoncé et combattu. L’union européenne est-elle vraiment au niveau de ce défi ?
Alors oui, le Hamas combat de toutes ses forces toute idée de paix symbolisée aujourd’hui par les accords d’Abraham. Il faut aider le peuple palestinien de Gaza à se libérer des tyrans qui le poussent dans une impasse mortifère. Les progressistes des deux peuples doivent être encouragés, accompagnés, défendus. Deux états pour une paix durable. Il faut retrouver l’esprit des accords d’Oslo.
Madame la Première Ministre, vous avez indiqué à l’Assemblée Nationale que la France tiendrait toute sa place et ferait tout pour trouver une solution politique. Quelles sont les initiatives précises que vous comptez engager ?
Mes chers collègues, soutenir le peuple israélien dans le drame indicible qu’il subit c’est défendre une certaine idée de l’humanité ».