Une opposition qui arrache des victoires pour les Françaises et les Français

Face à une situation démocratique inédite, où aucune coalition ne dispose de majorité absolue à l’Assemblée nationale, nous avons conduit une négociation exigeante entre un gouvernement de droite et son opposition de gauche.

Nous avons fait cette proposition, non pas pour obtenir des postes, mais pour faire avancer notre pays et arracher des victoires pour les Françaises et les Français.

Nous sommes et demeurerons dans l’opposition de gauche au gouvernement de droite de François Bayrou. Ni coalition, ni accord de gouvernement.

Nous avons cherché à préserver les Françaises et les Français qui n’ont que leur force de travail pour vivre, fonctionnaires, retraités, soignants, des efforts d’économie demandés et à faire plus et mieux contribuer les hauts patrimoines et les très grandes entreprises. Bien qu’encore insuffisantes, après des semaines de négociations, nous sommes parvenus à obtenir des mesures supplémentaires et le retrait de certaines qui auraient pénalisé fortement les Français.es.

Grâce aux socialistes :

  • il n’y aura pas de gel des pensions de 17 millions de retraités en 2025. Concrètement, cela représente un gain de pouvoir d’achat de 200 euros net par mois pour une pension de retraite de 1 400 euros, 220 euros net par mois pour une pension de retraite de 1 500 euros et de 290 euros net par mois pour une pension de retraite de 2000 euros ;
  • il n’y aura pas d’augmentation des taxes sur l’électricité ;
  • il n’y aura pas de déremboursement des consultations chez le médecin, la sage-femme et pas d’aggravation du déremboursement des médicaments. Pour une consultation chez le médecin à 30 euros, il n’y aura pas de hausse du reste à charge payé par le patient de 2,5 euros. Pour une boîte de médicaments à 10 euros, il n’y aura pas de hausse du reste à charge payé par le patient de 0,5 euros ;
  • le budget de la santé va être augmenté de 1,2 milliard d’euros, soit environ 18 000 postes de personnels soignants créés ou maintenus. Pour l’hôpital public spécifiquement, ce sont 800 millions d’euros en plus, soit 12 000 postes de personnels soignants créés ou maintenus ;
  • le passage de un à trois jours de carence dans la fonction publique a été abandonné ; il n’y aura pas de suppression de 4 000 postes dans l’Education nationale ;
  • il y aura 2 000 créations de postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (Aesh) ;
  • le budget Outre-mer sera rehaussé là où des baisses de crédits étaient envisagées et des moyens exceptionnels seront débloqués pour la reconstruction de Mayotte et de la Nouvelle-Calédonie ;
  • il y aura moins d’efforts demandés aux collectivités.

Nous avons également obtenu que ce soit les plus riches qui financent ces avancées, et non les ménages les plus modestes :

 les actions distribuées gratuitement par une entreprise à ses salariés, essentiellement des cadres supérieurs et des dirigeants, seront mieux taxées ;

  la spéculation financière sera un peu mieux taxée, ce qui devrait rapporter 100 millions d’euros ;

  le crédit impôt recherche, la niche fiscale la plus coûteuse de France, sera limitée (à hauteur de 400 millions d’euros, sur un coût total de 7 milliards) ;

  les patrimoines les plus démentiels seront enfin taxés, ce qui devrait rapporter 2 milliards d’euros par an.

Nous avons également obtenu que, pour la première fois depuis son adoption, la réforme des retraites injuste d’Emmanuel Macron soit remise en débat, dès demain, autour des partenaires sociaux, sans aucun tabou. L’âge légal de départ en retraite, la durée de cotisations, la pénibilité, les carrières longues ou les carrières des femmes pourront être rediscutés. En l’absence d’accord entre patronat et syndicats, une loi sera néanmoins déposée sur la base des travaux des partenaires sociaux et c’est le Parlement qui aura le dernier mot.

Évidemment, tout cela est insuffisant. Mais sans cette négociation exigeante, aucune de ces avancées n’auraient été obtenues. Et c’est notre honneur d’avoir évité aux Français.es des mesures qui les auraient lourdement pénalisés.

En ne censurant pas dès ses premiers pas le gouvernement Bayrou, nous ne lui accordons pas notre confiance. Nous faisons le choix de continuer les négociations afin qu’elles aboutissent au moment de l’examen des budgets de l’Etat et de la sécurité sociale.

Nous continuerons de nous battre dans l’intérêt des Françaises et les Français pour obtenir plus de justice et de moyens pour répondre à la crise sociale, aux défis économiques et aux urgences écologiques auxquelles notre pays est confronté, fragilisé par sept ans de macronisme. Le vote de censure reste possible à tout moment..

Par ailleurs, nous permettons également à la loi de reconstruction de Mayotte d’être votée. En cas d’adoption de la motion de censure et de chute du gouvernement, cette loi attendue par les mahorais et les mahoraises tombait. Enfin, nous neutralisons l’extrême-droite. Désormais, la négociation se passe entre la gauche et la droite et plus entre la droite et l’extrême-droite.

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