Violences sur les mineurs, refusons de fermer les yeux !

Chaque année, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles en France. On estime que 24 % des adultes auraient été victimes de maltraitances graves dans leur enfance.

Comme l’ensemble des Français, les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) sont alarmés par ces chiffres. Pour le groupe SER, il est urgent de dresser un état des lieux permettant de prendre les mesures fortes nécessaires et attendues contre les violences envers les mineurs au sein des établissements scolaires et des autres structures dédiés à leur accueil.

Dans l’immédiat : créer une commission d’enquête et mettre en place une mission gouvernementale.

Alors que les révélations sur des mauvais traitements au sein d’établissements scolaires se multiplient, il est primordial de se donner les moyens de lutter efficacement contre toutes formes de violences faites aux mineurs dans ce cadre.

C’est pourquoi, le groupe SER a demandé à Gérard Larcher, président du Sénat, que la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport se dote des prérogatives d’une commission d’enquête pour aborder la question des violences dans les établissements scolaires. Ce travail, en miroir de l’initiative prise par l’Assemblée nationale, permettra de proposer les voies et moyens qui permettront de combattre ces violences et d’agir sur les différents contextes qui les rendent possibles.

Outre le Parlement, le Gouvernement doit entamer urgemment un travail de fonds pour lutter contre les violences à l’égard des enfants. À cet effet, le groupe SER a appelé François Bayrou à confier à l’IGAS et à l’IGESR une mission d’une durée de trois mois sur les violences sexuelles et les maltraitances faites aux mineurs dans les structures et établissements dédiés à leur accueil. Cette mission devra faire l’objet d’un rapport rendu public.

Dans la durée : pérenniser la CIIVISE

Dans un contexte de libération de la parole et de révélation récente de nombreux nouveaux abus sexuels, la disparition de la CIIVISE constituerait un très mauvais signal pour les enfants victimes de ces violences.

Le groupe SER a interpelé le Premier ministre pour qu’il pérennise la CIIVISE dans ses missions actuelles et anticipe sa montée en puissance.

Lutter contre les violences faites aux enfants doit être une ambition nationale, partagée par toutes et tous.

Le Gouvernement, sur la base des recommandations des travaux parlementaires et de la mission que nous lui demandons d’installer, doit proposer des pistes et préconisations permettant de lutter efficacement et durablement contre ces violences.

Le groupe SER demande des actes forts. Il y prendra toute sa place.

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