La double séquence électorale que nous venons de vivre appelle de nombreux commentaires, sur beaucoup d’aspects. Je veux pour ma part évoquer la place de la ruralité dans notre pays, tant le clivage entre les votes urbains et les votes ruraux a pu être fort ces dernières semaines.
Incontestablement, cette divergence, dangereuse pour la cohésion de notre pays par son ampleur, est nourrie par un sentiment de déclassement et de relégation décrit avec force depuis plusieurs années par les géographes et les sociologues.
Aux réponses simplistes et caricaturales de l’extrême-droite, la gauche a apposé des propositions à la fois concrètes et ambitieuses car structurantes. C’est en apportant des solutions d’ensemble que nous pourrons agir.
En premier lieu, dans un pays sans doute trop fasciné par ses multinationales, il est nécessaire de regarder davantage du côté de nos petites et moyennes entreprises qui animent un commerce de proximité essentiel, a fortiori dans les zones rurales. Elles garantissent et génèrent un emploi de proximité, accessible, qui permet de « vivre et travailler au pays ». C’est d’ailleurs dans cette logique que je défends pied à pied le retour du Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC).
Ce que nous portons, dans un contexte de crise des finances publiques, c’est la mobilisation de tous acteurs économiques, tant des particuliers que des entreprises, pour faire face aux besoins que nous constatons mais aussi pour renforcer la cohésion sociale et, par voie de conséquence, notre potentiel de développement économique et humain.
Mais, pour atteindre cet objectif, ce que nous prônons c’est une fiscalité des entreprises plus progressive. Nous refusons un niveau réel d’imposition faible quand vous êtes puissants et fort dans le cas contraire.
Contrairement à certaines caricatures, il existe un chemin politique qui permet de conjuguer solidarités sociales, cohésion territoriale et développement économique. C’est le sens de mon engagement politique pour nos ruralités.