Questions au gouvernement du 5 novembre 2025

Nous avons interrogé le Gouvernement sur l’actualité.

Isabelle Briquet : Fonds d’investissement pour les territoires
Le Gouvernement annonce la création d’un Fonds d’investissement pour les territoires, censé simplifier et renforcer l’appui à l’investissement local. Cependant, cette réforme inquiète de nombreux élus : en fusionnant trois dotations essentielles — la DSIL, la DETR et la DPV — aux objectifs complémentaires, le nouveau dispositif risque de diluer les priorités, de centraliser les décisions et de réduire les moyens alloués, avec une baisse prévue de 200 millions d’euros dès 2026. Les maires ruraux, soutenus par l’Association des maires ruraux de France, dénoncent particulièrement la disparition de la DETR, qui garantissait des aides adaptées aux besoins des territoires ruraux. Ils craignent qu’un fonds unique, uniforme et technocratique n’affaiblisse ces territoires déjà fragiles.

Marie-Pierre Monier : AESH
20 ans après la loi de 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la situation des élèves en situation de handicap reste préoccupante : à la rentrée, près de 50 000 enfants étaient encore sans accompagnant (AESH), soit 14 % des élèves concernés, un chiffre en hausse de 33 % par rapport à 2024. Ce manque d’accompagnement dégrade à la fois les conditions d’apprentissage et la gestion des classes.
Malgré les alertes répétées des parents, enseignants, élus et AESH — majoritairement des femmes —, les difficultés de recrutement persistent, faute de salaires décents et de statut stable. Nous appelons donc le gouvernement à agir concrètement : revaloriser les AESH, leur accorder un véritable statut dans la fonction publique et garantir enfin à chaque enfant l’aide à laquelle il a droit.

Hussein Bourgi : Shein
On le sait, la plateforme Shein ne respecte pas nos normes techniques, environnementales et sanitaires. Donner pignon sur rue à une telle plateforme, c’est cautionner le travail d’enfants, et la vente de produits parfois dangereux qui piétinent nos normes environnementales.
On le sait désormais, c’est aussi cautionner la vente de poupées pédopornographiques, et c’est abominable.
Nous prenons acte de la décision du gouvernement de suspendre la plateforme. Mais il faut aller plus loin, sur le volet policier et judiciaire, mais aussi à l’échelle européenne.

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