Droit de vote à 16 ans

Les jeunes doivent être pris au sérieux

Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) déplorent le rejet par le Sénat de leur proposition de loi pour un « nouveau pacte de citoyenneté avec la jeunesse par le vote à 16 ans, l’enseignement et l’engagement ». Une proposition qui aurait donné un nouveau souffle à notre démocratie, en adressant un message de confiance aux jeunes.

Féminisme, lutte antiraciste, préservation de la planète… : les jeunes ne se sont jamais autant mobilisés pour des causes qui leur tiennent à cœur. Pourtant, élection après élection, leur abstention s’aggrave et interroge notre démocratie. Nous ne pouvons nous résigner à la voir progresser de manière structurelle.

Après la reconnaissance du droit de vote, la conquête du droit de vote des femmes et l’abaissement du droit de vote à 18 ans, cette proposition s’inscrit dans le sens du progrès. Une démocratie forte prend de meilleures décisions lorsqu’elle prend en compte la voix du plus grand nombre, surtout quand de nombreuses décisions engagent les générations futures.

Afin de permettre aux jeunes d’acquérir une réflexion politique libre et éclairée, notamment à l’école, lieu d’apprentissage et de compréhension de la société, la proposition de loi du groupe SER prévoyait également la création d’un enseignement de science politique au collège.

Elle prévoyait enfin la généralisation des conseils municipaux de jeunes dans les communes de plus de 5 000 habitants et dans les départements. Une proposition concrète pour offrir aux jeunes l’opportunité d’être partie prenante de la démocratie locale.

A l’évidence, permettre aux jeunes de pouvoir voter dès l’âge de 16 ans n’est pas la solution miracle à l’abstention. C’est néanmoins une réponse forte et un message de confiance adressé aux jeunes. Le groupe SER regrette que la majorité sénatoriale n’ait pas pris la mesure de ce défi démocratique.

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