L’allocation de soutien familial ne doit pas dépendre de la situation amoureuse des mères

Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER), ont défendu ce jour une proposition de loi visant à maintenir le versement de l’allocation de soutien familial en cas de nouvelle relation amoureuse du parent bénéficiaire. Un texte essentiel pour l’égalité entre les femmes et les hommes, pourtant rejeté par la droite sénatoriale.

Près de 2 millions de familles en 2020 sont monoparentales. Parmi ces familles monoparentales, 85 % sont constituées de mères et de leurs enfants, et la moitié vivant avec moins de 1200 € par mois. Pour ces familles, l’allocation de soutien familial (ASF) est essentielle pour aider à l’éducation d’enfants privés du soutien d’au moins un des parents.

Pour nombre de mères monoparentales, le fait de rencontrer quelqu’un et de se (re)mettre en couple représente une opportunité de diminuer la charge familiale qui pesait précédemment sur elles uniquement. Or, dès lors que le parent se met en couple, le versement de l’ASF est supprimé. Une situation injuste dès lors qu’il n’est pas établi que le concubin participe financièrement à l’éducation de l’enfant de son conjoint. Et une situation qui contraint les mères à l’isolement, devant jongler entre l’éducation des enfants et leur activité professionnelle.  

La perte de l’allocation de soutien familial peut alors entraîner un risque accru de dépendance économique vis-à-vis de leur nouveau partenaire, ce qui nuit à leur autonomie. Un parent ne devrait pas avoir à choisir entre sa situation conjugale et subvenir aux besoins de son enfant.

La proposition de loi du groupe SER visait à en finir avec cette injustice. Le groupe SER déplore le rejet de ce texte par la droite sénatoriale.

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