Lutter contre les déserts médicaux, une urgence de santé publique

Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) ont fait examiner en séance une proposition de loi visant à rétablir l’équité territoriale face aux déserts médicaux. Ils regrettent que la majorité sénatoriale ait rejeté ce texte majeur avec des mesures courageuses pour garantir l’accès à la santé pour tous.

La pénurie de médecins généralistes est un fléau dans nos territoires ruraux, mais également dans certains quartiers urbains. 30 % de la population vit dans un désert médical. 6 millions de Français n’ont pas de médecin traitant. Plus de 8 millions de Français ne peuvent consulter plus de deux fois par an, faute d’un praticien suffisamment proche de chez eux.

Face à cette tendance lourde, l’immobilisme est coupable. La lutte contre les déserts médicaux passe par des mesures courageuses et un fort volontarisme politique. C’est ce qu’ont proposé les sénatrices et sénateurs du groupe SER à travers cette proposition de loi, qui prévoit :

  • une année de professionnalisation dans les déserts médicaux pour les médecins généralistes en fin de formation, après l’internat. Cette mesure permettrait de déployer 4 000 jeunes médecins généralistes dans les zones sous denses, soit en moyenne 40 médecins par département et y favoriser leur installation.
  • la généralisation des cabinets pluriprofessionnels (médecins, infirmiers, assistants médicaux…) pour dégager du temps médical aux médecins et mutualiser les savoir-faire et les compétences.
  • l’obligation de garde pour les médecins libéraux pour décharger les urgences hospitalières des « petites urgences ».
  • le conventionnement sélectif pour les médecins libéraux : dans des zones avec de nombreuses offres de soins, un nouveau médecin libéral ne pourrait s’installer en étant conventionné à l’assurance-maladie que lorsqu’un médecin libéral de la même zone cesserait son activité.
  • le rééquilibrage des conditions de cotisations sociales, des garanties de revenu et de l’aide à l’installation afin qu’ils bénéficient de la même manière aux médecins libéraux qu’à la médecine salariée et donc aux employeurs des médecins salariés.

Les sénatrices et sénateurs du groupe SER déplorent que la droite sénatoriale ait rejeté ce texte ambitieux. Ils continueront de porter ces mesures essentielles pour lutter contre le fléau des déserts médicaux.                                                                                    

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