Notre collègue Thierry Cozic (Sarthe) a expliqué notre vote contre la première partie du projet de loi de finances pour 2024.
« La première partie du budget que nous venons d’examiner s’inscrit dans un contexte de contrainte budgétaire qui ne veut pas encore dire son nom. Il est clair que le retour à bas bruit des politiques austéritaires semble poindre, alors même que se financer sur les marchés devient de plus en plus coûteux. Dans le même temps, la poussée de fièvre inflationniste qui frappe le pays n’en finit plus de ne pas finir. À cela s’ajoutent les diverses crises internationales qui s’amoncellent aux portes de l’Europe et du Moyen-Orient, accentuant aussi la tension sur les marchés ce qui met notre économie à rude épreuve et va impacter durablement nos politiques publiques.
Nous déplorons que les revendications des collectivités territoriales n’aient pas pu être suffisamment entendues alors que leur situation financière est extrêmement difficile. La droite sénatoriale et le gouvernement ont refusé de voter notre amendement visant à indiquer la DGF sur l’inflation. Je note que la droite n’a de cesse de se présenter en chantre de la défense des territoires, mais qu’elle n’a pas jugé opportun de voter un amendement qui aurait donné plus de moyens à nos collectivités locales afin de proposer des services publics au plus près des besoins. C’est aussi regrettable que la cacophonie qui a entouré l’étude des ZRR.
Cette première partie nous laisse un goût amer, un goût d’inachevé en ce qu’elle ne nous permet pas de soutenir nos collectivités territoriales, de trouver les recettes fiscales nécessaires afin d’engager les moyens financiers pour la transition écologique tout en préservant une certaine justice sociale. »