Nous nous sommes opposés au PLFSS : nos explications de vote

Bernard Jomier, chef de file de notre groupe, explique notre vote contre le projet de loi de finances de la Sécurité sociale.

Le budget de la Sécurité sociale présenté par le Gouvernement est en déficit et selon la trajectoire prévue, le sera encore plus en déficit qu’aujourd’hui.
C’est la trajectoire d’un gouvernement qui n’arrive pas à rétablir les comptes sociaux et qui fragilise la Sécurité sociale dans ses fondements puisqu’il projette dans l’opinion publique l’idée que le système n’est pas soutenable, qu’il n’est pas tenable dans la durée.
Est ce que les recettes sont majorées pour éviter encore plus de déficit ? En la matière, le gouvernement paraît ne suivre qu’une seule orientation, celle de la hausse des recettes espérées liées à l’amélioration espérée de l’emploi. Il rejette quasiment toutes les propositions relatives à la réduction des exonérations, toutes les propositions de prélèvements portant sur le capital et les revenus des actionnaires et toutes celles relatives à la fiscalité comportementale.
Ce budget comporte quelques mesures positives sur le déploiement de la vaccination HPV, sur la santé des femmes et sur la modification du financement des hôpitaux dont nous approuvons les principes et attendons les modalités. Mais elles ne peuvent faire oublier le cadre général restrictif.
Le gouvernement n’interroge pas la dégradation des indicateurs de santé du pays. L’espérance de vie nous place dorénavant à la 13ᵉ place des pays de l’OCDE et la mortalité infantile.
Ce texte ne porte pas le virage de la prévention qui impose d’affronter avec volontarisme les consommations de tabac, d’alcool, les facteurs environnementaux, la qualité de notre alimentation et l’activité physique et il ne contient aucune mesure de nature à freiner la financiarisation du système de santé qui transforme les cotisations des assurés sociaux en revenus pour actionnaires.

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