L’examen au Sénat du projet de loi pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration aura déroulé le tapis rouge à toutes les surenchères de la droite qui, avec la complicité des centristes et du Gouvernement, a façonné un texte que ne renierait pas l’extrême-droite. Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) se sont fermement opposés à ce projet de loi de renoncement aux valeurs de notre République qui porte atteinte à la cohésion nationale.
« A gauche, nous savons ce qu’apportent les étrangers, les travailleurs comme les étudiants à la société française. Nous croyons à l’intégration par le travail, par l’accès à notre langue, par l’insertion dans notre vie associative et sociale. Mais avec ce texte, l’étranger n’est vu que comme une menace, un fraudeur, quelqu’un dont on peut au mieux tolérer la présence sur notre sol. Alors qu’aujourd’hui notre pays fait face à un triple dysfonctionnement de l’accueil, de la protection, de la reconduction ,nous réfutons vigoureusement ce discours simpliste distinguant les bons et les mauvais étrangers, ainsi que le présupposé selon lequel l’immigration économique serait plus légitime, plus noble que l’immigration familiale ou l’asile. Oui, nous considérons que la régularisation par le travail est bénéfique à l’ensemble des travailleurs. Là où le travail illégal cultive la précarité et la concurrence déloyale, les travailleurs sans papiers étant contraints d’accepter d’indignes conditions de travail et de rémunération. »