Un texte très attendu pour lutter contre des pratiques d’un autre âge
Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) ont voté pour la proposition de loi interdisant les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Le groupe SER avait déposé un texte analogue en juin dernier pour mettre fin à ces pratiques indignes et inacceptables.
Les pseudo-thérapies de conversion ne sont pas un fantasme. Elles visent à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des individus et se pratiquent encore en France aujourd’hui.
Selon ces « thérapies », l’homosexualité et la transidentité seraient des maladies. Une conception inacceptable dans le pays des Droits de l’Homme, où l’homosexualité n’est plus considérée comme un délit depuis 1982. Ces violences peuvent prendre différentes formes et produisent des dommages physiques et mentaux profonds chez les victimes.
L’arsenal législatif actuel ne suffisant pas à lutter contre ces dérives, cette proposition de loi était donc très attendue. Conscient de l’urgence, le groupe SER avait déposé un texte analogue en juin dernier. Il se félicite de l’adoption de l’actuelle proposition de loi, qui permettra de faire évoluer notre droit et de créer une infraction spécifique.
Les sénatrices et sénateurs du groupe SER dénoncent la tentative de la droite sénatoriale de se saisir de ce débat à des fins purement idéologiques pour contester l’identité de genre, par voie d’amendements. Le droit de chacun au cheminement personnel vers son identité est essentiel. Les personnes transgenres doivent elles aussi être protégées de ces « thérapies » absurdes. Le groupe salue le rejet par le Sénat de ces amendements rétrogrades.