Une occasion manquée de créer 1 million d’« emplois verts » pour endiguer le chômage de longue durée

Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER), ont défendu ce jour une proposition de loi visant à créer une garantie à l’emploi pour les chômeurs de longue durée, dans des activités utiles à la reconstruction écologique et au développement du lien social. Ils regrettent que le Sénat n’ait pas adopté ce texte qui apportait pourtant une réponse innovante et essentielle au chômage de longue durée.

En 2020, les chômeurs de longue durée représentaient près de 40 % des demandeurs d’emplois en France. Une proportion aussi importante qu’inacceptable, tant les conséquences sont néfastes pour les personnes qui y sont confrontées, victimes d’exclusion sociale.

Ce chômage de longue durée a également un coût important pour les finances publiques. Outre le montant des prestations sociales qui visent à épauler les chômeurs lors de cette phase d’inactivité professionnelle, ses répercussions sont aussi majeures sur la santé et donc sur la sécurité sociale.

Avec cette proposition de loi, le groupe SER souhaitait lutter contre l’aberration sociale et économique que représente le chômage de longue durée en instaurant une garantie à l’emploi. Une garantie à l’emploi pour que chaque personne au chômage depuis plus d’un an ait accès, s’il le souhaite, à une offre d’emploi à temps choisi, payée au SMIC horaire et donnant les mêmes droits et devoirs qu’un CDI classique.

Le texte du groupe SER prévoyait que le million d’emplois créés soient orientés vers des secteurs nécessaires à la reconstruction écologique et au renforcement du lien social.

Depuis 40 ans, les politiques de lutte contre le chômage sont décevantes et n’ont pas permis d’éradiquer le chômage de longue durée. Avec cette proposition, le groupe SER offrait la possibilité à la droite sénatoriale et au Gouvernement de sortir de cette situation. Ils ne l’ont pas saisie.

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