Malgré la combativité des sénatrices et sénateurs de gauche, le Gouvernement et la droite imposent leur réforme des retraites
Le mépris. Voilà la seule réponse que le Gouvernement et la droite ont apportée aux sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) et aux autres groupes de gauche et écologistes, lors de l’examen de la réforme des retraites au Sénat. A travers ce dédain adressé aux parlementaires, ils méprisent surtout les millions de Français mobilisés pour exprimer leur colère et leur opposition à cette réforme. Les sénatrices et sénateurs du groupe SER poursuivront le combat contre ce texte injuste et brutal.
Avec la complicité de la droite qui attend cette réforme de longue date, le Gouvernement a fait passer en force au Sénat le report de l’âge légal à la retraite de 62 à 64 ans. Seuls contre le mouvement syndical, seuls face à 90 % des Français actifs qui s’y opposent.
Face à une droite silencieuse, seule l’opposition de gauche s’est livrée à un débat de fond sur ce texte.
Depuis le début de son examen, les sénatrices et sénateurs du groupe SER se sont battus pied à pied pour faire entendre raison au Gouvernement et à la droite sénatoriale. Pour répéter combien cette réforme est injuste, car elle pénalisera d’abord toutes celles et tous ceux qui ont commencé à travailler tôt, et qui souvent occupent des métiers pénibles. Pour dénoncer l’inutilité de cette réforme dont l’objectif est de dégager des économies budgétaires alors même que notre système de retraites par répartition n’est pas en danger. Pour proposer des solutions de financement alternatives qui ne pénaliseraient pas les Français les plus modestes.
En usant de tous les artifices constitutionnels et réglementaires pour museler l’opposition, la droite élyséenne et la droite sénatoriale, main dans la main, ont organisé le passage en force de cette réforme au Sénat.
Le groupe SER, avec ses partenaires de gauche et écologistes, continuera de se battre pour lutter contre cette réforme injuste et brutale. Et ce dès mercredi prochain, en commission mixte paritaire.